Eric Louis blog

Désespérées ?

 Le jeudi soir, c'est notre soirée "Desperate Housewives". Et je voulais vous parler au moins une fois de cette série, particulièrement bien écrite, enlevée, avec aussi un petit message, une petite reflexion qui sous-tend chaque épisode, faite pour rejoindre chacun dans quotidien.

De plus en plus, je trouve le jeu de Marcia Cross (au centre sur la photo) particulièrement remarquable. Elle a une maîtrise des expressions de son visage particulièrement fascinante. Bien sûr les situations sont souvent un peu incroyables, mais la justesse de l'analyse de certains comportements humains est souvent très juste. C'est ça qui me fascine le plus je crois.

Au risque de vous paraître étrange, je reste convaincu qu'on peut méditer après un épisode d'une série bien faite ! Par exemple, ce soir, le premier épisode soulevait le fait de ne pas vouloir voir une vérité dans sa vie, et le second sur la confiance que l'on accorde à son entourage et pourquoi.

En fait je crois que le talent ne réside pas dans le fait d'être persuadé soi-même, ou par un groupe très restreint que ce que l'on fait est formidable, mais d'arriver à toucher un maximum de personnes, en faisant un travail de qualité. Et je crois que cette série répond  à ce cahier des charges ;)

 

Taïwan féérique

  Une publicité qui a attirée mon attention, par sa beauté. En bon cévenol que je suis désormais, je craque vite devant un dégradé de collines... Et il faut dire  que le couché de soleil sur les temples est très réussi.

Si vous voulez voir l'intégralité de la publicité allez sur www.taiwantourisme.com

Au fait, je suis content ! Ca fait un mois que je vous poste tous les jours sauf le dimanche quelquechose !
C'est pour ça que je m'accorde cette petite "pose" ;)

L'autre chance d'un père

  Voilà ! 425 pages en 3 jours ! Moi qui lit très peu, c'est une gageure ! Je me suis régalé avec cette histoire claire, très délicate, vraie.

Le résumé ? La plongée dans la vie d'une infographiste de New York, à qui on annonce la mort de son père le jour de son mariage. Un père à qui elle ne parle plus depuis longtemps. Pourtant, il va lui être fait le cadeau de recomposer son passé. 6 jours bonus exceptionnels pour revisiter sa vie et être enfin heureuse.

Alliant psychologie habile, expression directe sous-tendue constamment par la force de ce qui est vécu, Marc Levy nous entraîne dans un dédale d'émotions, où la vie apparaît toujours dans ce qu'elle a de plus inattendu, et que nous n'avons pas encore découvert. Cette histoire, je la verrais bien au cinéma. Ce livre a été tiré à 600000 exemplaires.

La vie à deux

  Alors que j'étais en train de me demander ce que j'allais vous écrire pour ce mardi 30 septembre, je lisais le livre de Marc Levy, "Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites" (j'aurais l'occasion de vous en parler très vite vu la vitesse à laquelle je le dévore...), et je tombe sur une phrase qui fait mouche, sur la vie à deux :

"Il faut beaucoup d'amour, beaucoup d'espace. Un territoire que l'on invente à deux et où on ne doit pas se sentir à l'étroit."

Cette phrase m'a tout de suite rejoint. Parce que je trouve que c'est tellement juste. Aimer assez l'autre pour le laisser être lui-même, lui laisser assez d'espace, ne pas le "mettre sous cloche". Avec Didier, c'est tout à fait ce que l'on vit, et je dois dire que ça nous réussit plutôt bien.

Comme quoi l'amour appartient à tout le monde ! Et cette phrase je crois, souligne très bien, que l'amour, qu'il soit hétéro ou homo, est avant tout humain. Et c'est pour cela que les mêmes questions se posent. Acceptation de l'autre, possessivité... Et l'humain doit rester à sa place d'humain, et au lieu de tout vouloir contrôler dans sa vie et celle de l'autre, qu'il accueille seulement le privilège qui lui est fait : aimer et être aimé !

Et cette intensité du moment présent ne se "capture" pas, elle s'accueille, tout simplement.

Thomas et la table magique

 Il était une fois, Thomas, jeune journaliste plein d'ambition, à la tête d'une nouvelle émission médias. Pour gagner il n'avait qu'une seule idée en tête : se démarquer des autres.

Il avait trouvé, croyait-il, le moyen imparable d'affoler les audiences, et de charmer tous ses invités : une table magique !

A chaque personne qu'il recevait sur son plateau,  il faisait le tour de passe passe suivant : sur sa table s'affichait un document, et il lui suffisait d'effleurer sa table du bout des doigts pour faire ce qu'il voulait du document affiché. Le réduire, le grossir, le faire pivoter....

Il était tout content de son jouet. Il était le seul à le posséder, et il en était fier !

Mais contrairement à ce qu'il croyait, ce n'est pas pour sa table magique que les télespectateurs regardaient son émission....


"Médias : Le magazine", tous les samedis à midi sur France 5

"Corporate"

  Ce terme anglais, voire même américain (prononcez corporeillte) exprime la dévotion sans faille d'un employé pour son entreprise. D'ailleurs, vous remarquerez que l'on n'emploie pas des termes connus comme fidélité, ou loyauté. On a donc pris ce terme très moderne, pour montrer aux employés qu'ils se devaient de se dévouer corps et âme à leur entreprise.

La récompense ? Non mais vous voulez rire ! Estimez-vous heureux de travailler dans l'entreprise ! Loyauté ? Fidélité ? Egards pour quelqu'un qui est depuis 30 ans dans l'entreprise ?
Depuis quand une entreprise a du coeur ? Le "corporate" sert donc à presser un employé au maximum de ses capacités, car l'entreprise le mérite bien !

Un raisonnement qui se discute... PPDA, viré presque par texto, une journaliste (Forence Shaal) presqu'humiliée par sa direction (pour une bévue de 35 secondes et 35 ans d'ancienneté...) Tout ça pour quoi ? Pour qu'un nouveau patron puisse assoir son autorité, pour "rajeunir" un personnel... Non mais quel cynisme !

Et ne parlons pas, en pleine crise fiancière, de ces traders virés du jour au lendemain, ou de ces entreprises en France qui virent d'un côté un patron avec force indemnités, et refusent une rallonge à leurs ouvriers...

Pour l'avoir vécu, l'ambiance dans une grosse entreprise (médiatique à fortiori) est très particulière. Ici on ne respecte pas les individus, mais les individus sont là pour aduler l'entreprise. Au mépris de leur intégrité, de leur équilibre (cf les suicides à Renault par exemple).

Le libéral a ses risques, certes, mais au moins la personne est libre. Je crois que le plus grand risque des grosses entreprises est d'enlever la liberté et l'intégrité de l'individu. De l'esclavage moderne, et autojustifié. Une manne pour quelque opportuniste un peu tordu en mal de pouvoir...

Comme quoi l'homme, cherche toujours à se départir des valeurs de base qui font que nous sommes tous égaux. En ça l'entreprise est un bon outil d'écrasement de forts sur les faibles. Et le tout, en plus, avec beaucoup de mauvaise foi. Difficle d'être libre dans de telles conditions  !

Le plus bel exemple de liberté, pour moi, c'est Jésus. Il n'a jamais eu peur, et jusqu'au bout, d'incarner sa différence et de se départir des faux semblants. Toujours sur la même ligne, aussi exigeant avec lui-même qu'avec les autres. Dans un seul but : pas le profit, pas le pouvoir. Mais l'amour, tout simplement.

Et si nos entreprises s'humanisaient ? Contrairement à ce qu'elles croient, elles auraient tout à y gagner !

 

"Panique financière"

  Cette expression, entendue aujourd'hui dans la bouche de Georges Bush m'a fait sourire. Alors que les Etats Unis et même le monde entier traverse une crise financière inédite, on s'aperçoit de notre dépendance à l'argent.

Combien le fait de ne plus pouvoir compter sur la sécurité matérielle peut nous "paniquer". J'admire la génération de nos grands parents qui vivaient avec peu. (ils étaient bien obligés, me direz-vous !) Mais est-ce que en ayant peu finalement, il ne leur restait pas l'essentiel ? Des rapports humains vrais, pas intéressés, des échanges simples, mais pas superficiels...

Aujourd'hui, un jeune préfère s'entourer de technologie. Ca le "sécurise". Un Ipod sur les oreilles, pour ne pas devoir affronter un autre humain qui va peut-être me déranger, m'interroger sur ce que je suis.

Le monde matérialiste nous conduit donc à la consommation, à l'individualisme, qui lui-même nous pousse à nous isoler et à repousser l'autre. Alors me direz-vous, pourquoi avoir autant de choses si c'est pour ne pas les partager ?

On dit souvent que ce sont les pauvres qui sont les plus généreux... Peut-être parce que ce sont ceux qui ont le plus à donner, finalement. Ceux qui ont compris que posséder des choses, c'est pas une qualité humaine.

Et qu'on peut être riche de ce que n'a jamais eu !

LA QUESTION TABOUE :  En quoi notre rapport aux choses matérielles interfère dans nos rapports avec les autres ?

Bonheur de vivre

  Ce mercredi après-midi, j'étais à Montpellier. J'ai vécu un bel échange fraternel. Il faisait doux, on était bien. Et en pensant à ce que j'allais vous écrire en rentrant, je me suis dit : "Ce que j'ai vécu cet après midi était un bonheur simple, loin des calculs mercantiles".

Gratuit, pas cynique pour un sou. Oui même si comme on l'a vu hier, le monde dans lequel on vit n'est pas parfait, il y a toujours moyen de se réjouir de quelquechose et de remercier le ciel pour ça.

Merci Seigneur, pour cet après midi agréable, et merci parce que j'ai la faculté de déceler encore dans ma vie cet petits moments précieux, qui font de la vie une belle aventure.


La question taboue : Et si nos frustrations ne nous empêchaient pas parfois, d'avoir avoir une vie plus douce ? Une vie où la frustration intellectuelle s'efface, et les sensations du moment présent nous réconcilient avec le bonheur de vivre, tout simplement.

Les ruses du commerce

  Alors que le pouvoir d'achat est en baisse, on voir fleurir des pratiques à la limite de la légalité.

Toujours dans l'optique de gagner toujours plus d'argent, mais sans que cela se voie trop, les pontes du commerce alimentaire essaient de baisser la quantité ou la qualité sans que cela se voie trop ...

Ce m'a fait pensé au film "Au bon beurre" avec Roger Hanin. Vous vous souvenez ? L'histoire de ce commerçant pendant la 2de guerre mondiale qui coupe son lait avec de l'eau, ou d'autres similaires pour gagner encore plus d'argent.

Quand on pense que  bon nombre de français se font influencer par la pub en croyant tout ce qu'on leur promet, il faudrait peut-être qu'il se rendent compte que ce n'est pas leurs beaux yeux que les commerçants convoitent, et ce n'est pas pour leur bien qu'ils les appatent...

Vous vous souvenez, quand on nous parlait à l'école du siècle des Lumières, époque où on croyait que le progrès allait nous sauver de tous les maux ? Ben est-ce que ces deux dernière décennies la publicité, la consommation, n'a t elle pas emprunté cet argument ? Hé non, acheter ne rend pas heureux !

Une éducation pratique serait bienfaisante pour appréhender toutes ces ruses du monde de la publicité et du commerce à outrance, qui promet pour gagner de l'argent, donc qui ne tient pas ses promesses. La quête de l'argent incite souvent les commerçants à ne pas tenir ses engagements. C'est dingue comme l'argent peut nous faire perdre de vue les valeus humaines comme promesse, engagement, honnêteté....

Un exemple pour terminer : en 2004, le prix le moins cher au kilo du fromage râpé : 5,16€ (prix discounteur). Aujourd'hui j'ai regardé : 6,90€ (toujours prix discounteur)

LA QUESTION TABOUE : Est-ce que la baisse du pouvoir d'achat ne nous conduit pas à une "guerre" sans pitié du commerce, où tous les coups sont permis ? N'est-ce pas comparable à une jungle où celui qui n'est pas attentif se fait avoir ?

 

Merci Annie

  Dimanche soir, les français ont pu voir le documentaire exceptionnel consacrée à Annie Girardot. Elle lutte contre la maladie d'alzheimer.

Une audience exceptionnelle aussi, pour une femme exceptionnelle, qui ne vivait rien à moitié. Même diminuée, son entourage est là pour qu'elle ne perde pas pied trop vite.

Quand j'étais journaliste à Carcassonne, en 2000, j'avais été touché par la simplicité de cette grande dame, qui était contente tant qu'elle était entourée.

Pourquoi la maladie d'Alzheimer fait-elle si peur ? Sûrement parce qu'elle emporte la conscience des proches. Et la consience, c'est bien la source de notre vie ici sur terre.

Merci, Annie, pour le témoignage que tu portes. Tout ce que tu traverses, sert aussi à une vrai prise de conscience en France sur la maladie. Pourquoi ? Parce que nous l'avons connue vive, vivante... Et aujourd'hui la maladie la hante.

Au delà de l'image de l'actrice, voici un être humain qui perd pied, et qui a besoin d'amour, d'attention. Voilà un portrait digne d'une femme qui n'a rien fait pour être atteinte de cette maladie, qui la subit malgré tout.

Une belle leçon d'humanité. Avec ses blessures, ses fellures, mais une humanité VRAIE.