Je ne sais pas si c’est à cause de l’heure d’hiver, mais en tout cas, mon rythme est encore plus particulier que d’habitude… J’ai dormi de 20h à minuit, et depuis, plus sommeil.
Voilà ce que c’est, quand ça fait deux ans qu’on est peinard chez soi, et dans un cadre idyllique !
Donc je zappe sur ma télé et je tombe sur une série que j’aimais beaucoup voilà 6 ans de ça (même avant…) Elle passait sur Jimmy. Son nom : « Six Feet Under » soit en francais «Six pied sous terre » (le chiffre ne change pas, l’expression est la même dans les deux langues.
Ca raconte l’histoire d’une famille de croques mort. Ils sont pas habillés comme le mec rachitique et vautour dans Lucky Luke. Juste quand ils font les cérémonies, et on ne peut pas dire que ça se passe pareil qu’en France.
Là, tout se passe chez eux. Avec une partie publique avec chapelle et bureau, et par côté la partie privé, où ils habitent. Mais c’est pas une télé réalité. C’est une Real Fiction. Alan Ball, le créateur de la série est le scénariste d’American Beauty.
Il nous propose une série attachante, vraie, dense, avec une vraie réflexion sur la vie, la mort, les relations humaines… Si vous avez France 4, un conseil, regardez-là, vous n’en croirez pas vos yeux ni vos oreilles ! (le dimanche soir, de 22h à 23h, 2 épisodes)
Rien à voir avec nos séries actuelles en France, là le niveau est exceptionnellement haut.
Pas étonnant qu’aujourd’hui, quelques années après, tous les acteurs ont fait leur petit bout de chemin, notamment (celui qui joue le fils gay de la famille Fisher qui reprend le crématorium après la mort subite du père, tué par un bus.) C’est David Fisher, joué par Michael C Hall, (la photo) qui excelle maintenant dans la peau de l’inquiétant Dexter (j’y reviendrai).
Je voulais quand même en venir à l’essentiel. Je vous parle de cette série sur la mort, pour vous partager mes interrogations sur le fait de rendre hommage à ma mère à l’occasion des 20 ans de sa mort. Ca fait longtemps que ça me travaille.
20 ans, c’est une génération.
Voilà pourquoi je veux marquer le coup. Dire à mon village qu’on va bien ma sœur et moi, qu’on est heureux. D’ailleurs, nous partons ce jour dans cette contrée qui m’a vu naître, et que je n’ai pas visité depuis quelques temps, en tout cas pas autrement qu’en coup de vent. Là, je suis accueilli par Fred, mon frère de toujours (cf sur le site ou le blog je parle de lui, cherchez ça remonte déja à plusieurs années. Celui qui trouve la date aura droit à une surprise ;)
Donc merci de penser à moi, ça va être un sacré retour au source avec beaucoup de discussions en perspective…
L’occasion de demander à Michel le diacre qu’est ce que je peux faire pour marquer le coup. Le 22 novembre, elle aurait eu 64 ans. Le même jour, j’en aurais 36. Le jour où elle m’a eu, elle voit débouler sa mère dans la chambre d’hôpital, avec un pot de fleurs. « C’est en quel honneur ? » lui dit-elle. « C’est ton anniversaire ! » Maman tout craché…. Toute sa vie, s’oublier pour les autres. Lors du divorce, sa raison de vivre, c’était nous.
Donc oui, aujourd’hui, je veux me lever et dire :
« Maman, merci pour ce que tu as été. Ca m’a aidé à devenir ! »