Difficile d'écrire quelquechose qui n'a pas déjà été dit et d'avoir sa propre analyse sur un évènement aussi médiatisé que la visite du Pâpe en France, du 12 au 15 septembre.
Je crois que ce qui nous manquait, à nous, Français, c'est de cerner le caractère et l'humanité de cet homme élu voilà déjà plus de trois ans à la tête de l'église catholique.
Et si auparavant, le Pâpe s'imposait par son côté infaillible, aujourd'hui un pâpe est d'autant plus respecté qu'il est humain et vrai.
Entendre le Pâpe s'exprimer en français contribue aussi sûrement à mieux le comprendre. Et il peut aussi dissiper les malentendus qu'une presse avide de sensationnel entretient souvent. Sur de nombreuses questions, morales notamment, c'est vrai qu'il était nécessaire de faire la lumière, de "préciser" des choses. Qu'il nous montre enfin ses intentions, ce qu'il avait derrière la tête, hormis des régles, des directives, des positions morales.
Voilà une émission que je ne rate pour rien au monde, depuis des années.
D'abord "Télés Dimanche" avec Denisot dans les années 90, puis "TV +" avec Marc Olivier Fogiel, et enfin "+ Clair", avec Daphné Roulier au départ et maintenant avec Charlotte Legris de la Salle.
Depuis la rentrée, une nouvelle formule avec un nouveau décor, très surprenant, puisque c'est un cube, entouré de deux escaliers qui fait office de plateau en bas, avec animateur debout et écran géant au fond, et qui fait aussi office de plateau en haut avec le cube en images qui sert de table pour les invités. je n'ai pu m'empêcher de capturer ce plan de quelques secondes qui montre bien l'intégralité du plateau.
Alors pour ceux qui ne regardent pas cette émission sur Canal + tous les samedis à 12h45, ben c'est une émission sur les médias, que j'adore regarder. C'est à l'heure actuelle mon émission préférée à la télé. Parce que je trouve qu'à travers les médias et leur façon de réagir face aux évènements, on en apprend beaucoup sur notre époque, on comprend les "lignes de force" qui sous-tendent nos sociétés aujourd'hui.
Comprendre pourquoi et comment les médias traitent l'info est révélateur de comment une société peut vivre tel ou tel évènement. Les médias sont les révélateurs de nos comportements humains, même à leur insu, et sur eux mêmes.
Levi Strauss aurait sans doute été fasciné par ces "agitateurs sociétaux" véritables ADNs de nos modes de vie. Et je dis pas ça pour parler du bien fondé de ce qu'ils proposent, mais plutôt de la manière dont ils le font, et quelle "vérité" peut y transparaître. C'est ça qui me fascine. Comme chercher à quel endroit du miroir déformant l'image est nette, et pourquoi ?
Depuis le 7 août dernier, jour de disparition de notre chat Mastock, Minime est là. On a bien cru ce week-end qu'elle ne reviendrai plus. En effet, madame a découché la nuit de samedi à dimanche. Mais elle a finalement réapparu en milieu de journée.
Quand on s'est revue elle était tellement contente de me voir qu'elle préférait me faire des calins plutôt que de continuer à manger ses croquettes (pourtant la nuit dehors, ça creuse !!)
Elle aime particulièrement le sofa de mon bureau. Pour vous montrer combien elle est stressée depuis qu'elle est avec nous, cette petite photo.
Aussi une façon de lui rendre hommage car ç'est aussi grâce à elle que l'absence de notre chat Mastock est plus facile à vivre. Il reste son souvenir, mais le manque est moins grand.
Pourtant elle est vraiment différente de lui. Elle adore jouer mais elle est plus douce (ce qui m'empêche pas d'avoir aussi des griffures, mais je peux jouer plus longtemps).
Elle adore aussi les yaourts brassés vanille. Un jour elle est restée coincée avec la tête dans la pot de yaourt... Une vraie clown....
Autant de petits riens qui me font dire que la vie est belle, surtout après des moments durs.
En vous parlant il y a quelques jours de Michel Gondry, je vous parlais aussi de son fabuleux film "Eternal Sunshine of the spotless mind".
Ca m'a fait penser à un autre film que j'avais beaucoup aimé également, bien que moins onirique, mais tout aussi philosophique, "Mémoire effacée".
Comment ce dont nous nous souvenons, articule notre vie de tous les jours ? Est-ce que ce sont simplement des données dans un disque dur (notre cerveau), stockées durablement ? Ou est-ce que ces souvenirs conditionnent aussi notre façon d'appréhender le monde ?
C'est sur cette réflexion que se basent ces deux films. Le personnage de Jim Carrey s'imagine qu'en gommant le souvenir de celle qui le fait souffrir il va tout solutionner. Or, l'apport d'une relation humaine, et amoureuse de surcroit, ce n'est pas que du désagrément. C'est aussi un attachement à l'autre qui nous aide à mieux avancer dans la vie , qui nous rend plus "complet".
Dans "Mémoire Effacée" des extraterrestres arrivent à enlever le souvenir même de la maissance de son petit à une mère. Je ne vous raconte pas ce qui se passe alors, mais je vous dirai simplement que finalement nos relations aux autres, sont plus que des souvenirs. C'est aussi une partie de nous-mêmes, impossible à effacer.
C'est là que l'humain et son cerveau, fait la différence avec une machine dotée d'un disque dur. Car les mots relation, humanité, sentiments ne sont que sont que pour l'homme.
Lui seul peut transcender ce qui pourrait être qu'une somme de données effacables ...
Après la semaine de fou de la semaine dernière, où il fallait absolument être prêt pour la crémaillère, forcément j'accuse un peu le coup cette semaine.
Pour certains, c'est un sujet tabou, mais je suis quelqu'un qui ne sait pas mentir, et qui dit les choses comme elles sont.
Pour certains c'est indécent pour un "jeune" de dire qu'il est fatigué. Etant en super forme maintenant, c'est vrai que quand j'ai quelquechose à faire je ne me ménage pas (voyez le mur en une journée dont je vous parlais jeudi).
Par contre, étant volontaire, j'avais beaucoup de mal jusqu'à maintenant à considérer la fatigue comme une amie. Parce qu'au delà d'être un empêchement provisoire à l'action, c'est quand même un signal fort, quelquechose qui nous humanise, car nous ne sommes pas qu'une somme de volontés, mais aussi un corps, qui a ses règles, et c'est quand même la base de notre vie sur cette terre, et on l'oublie vite !
"Qui veut voyager loin, ménage sa monture" comme dit le proverbe.
En effet, ce n'est pas seulement parce qu'on "veut" voyager loin qu'on y arrive, il faut prendre les dispositions concrètes pour que ce soit le cas. Les voyageurs à cheval (époque du proverbe) prévoyaient toujours dans le temps du trajet, un temps de repos pour le cheval, sinon celui-ci pouvait mourir en route.
LA QUESTION TABOUE : Dans un monde d'idées, d'informations, acceptons-nous les informations internes que notre corps nous fait passer ?
La musique a celà de magique, c'est qu'on la ressent sans l'intellectualiser. Et je dois dire que la musique de Coldplay m'évade, m'emmène très loin comme un oiseau... Pendant que j'écris ces mots, j'écoute en même temps ma chanson préférée du groupe, de 2005, "Speed of Sound" (cadeau pour vous en vidéo. j'adore l'écran lumineux de ce clip, ça rend la chanson encore plus planante).
Alors ce que je fais très rarement, c'est que j'ai traduit pour vous la chanson et c'est très étrange car ce qu'elle dit en mots, elle le dit aussi en musique quand je l'écoute. Elle dit une quête, une quête d'idéal impossible, mais en même temps un grand espace, un univers onirique.
(En plus la batterie et le tempo y sont excellent. A la fois harmonieux, doux, et très cadencé)
J'ai retiré cette phrase qui me parle beaucoup :
"If you never try, then you'll never know" / Si vous n'essayez jamais, vous ne saurez jamais.
Chris Martin nous livre quand il chante une part de rêve et cette chanson livre des parcelles de ce qu'il veut nous partager, c'est à dire un univers radieux, lumineux. Un instant de rêve.
Cadeau Bonus : quelques images chancelantes de leur concert du 9 septembre dernier à Paris Bercy.
Samedi soir, c'était le grand soir ! Ca faisait longtemps qu'on s'y préparait, et la semaine avant a été très intense.
Pourquoi je vous mets ces 3 photos ? simplement pour vous montrer ce long pan de mur rouge que j'ai mis la journée de samedi à peindre, côté cuisine/salle à manger! (et encore il manque sur la dernière photo la suite du retour après la fenêtre. (mais si vous regardez bien le reflet sur la deuxième photo dans le miroir vous en verrez un bout)
Pour vous dire, c'est que j'ai terminé la peinture 15 minutes avant l'heure fatidique ! Des gens sont arrivés à 18h45, j'avais encore le pinceau dans les mains !
Ce qui est bien quand on fait une crémaillère c'est que ça booste les travaux ! On fait tout pour présenter aux invités quelquechose de bien !
Ce qui change, c'est que l'on a plus l'impression d'être au milieu des travaux, parce que l'on ne voit plus le placo avec les grosses tâches de plâtre ! Et cette couleur habille vraiement bien la pièce. Il manque le sol couleur ardoise. A droite de l'escalier, on pense peut-être garder ce carrelage ancien, qui grâce à cette couleur ressort bien puisque la croix centrale du motif est de la même couleur.
Sinon, la soirée s'est super bien passée, on était une cinquantaine, tout le monde était était assis dans la pièce avec le lustre, (3ème photo) autour de la table on ou avait mis un buffet campagnard (merci à Aline, la mère à Didier, et à Mamie Andrée !). A un moment on se serait cru à une veillée, car plusieurs se sont mis à chanter et à raconter des blagues ! Du coup on a fait des cartes pour remercier tous ceux qui étaient venus et pour leur dire qu'on avait une folle envie de remettre ça !
Je ne pouvais pas passer à côté de ce qui se passe en ce moment avec la toute première "campagne de com" en photos des talibans dans Paris Match.
Et quand des terroristes font une campagne de com', c'est à leur image, c'est à dire sordide, et proprement révoltant.
On montre à l'ennemi, qu'on maîtrise la situation, en l'intimidant. Donc à la fois ils sont préparés, structurés, mais en même temps leur haine est toujours aussi primaire et destructrice.
En ce 9 septembre, je vous avais promis de révéler ce "phénomène médiatique" qui a fait une soirée très conviviale au mois d'août pour présenter ses clips, a côté de chez moi, et que malgré mon désir d'y aller, je n'avais pas pu, malheureusement.
Bravo à Ben, qui a trouvé le nom ! La surprise, c'est que je ferai un post lundi prochain consacré au film de Michel Gondry qu'il a tant aimé, "Eternal Sunshine of the Spotlless Mind" !
Alors la bonne nouvelle, c'est que Michel Gondry va refaire une soirée l'an prochain pour l'avant première de son film consacré à sa "tante Suzette", qui est du coin. Quasiment enfant du pays,il vient tous les étés dans la maison qu'il lui a racheté. (Son oncle a été maire de Camprieu de 1972 à 1977).
Aujourd'hui ami de Bjork, il était tout timide et humble lors de cette soirée dans la maison familiale de Camprieu, les 300 chaises avaient été prises d'assaut par des gens venant de Montpellier, Nimes, Millau, et même Marseille !
Durant cette soirée, il a montré des clips qui reflètent les paysages de la région (Les Cévennes Méridionales) car selon ses propres paroles "Ils en sont directement inspirés". Il les a reproduit avec du plâtre pour les montagnes, et du carton pour les sapins. Oui, les rivières du clip "Isobel", de Bjork, sont bien cévenoles !
Alors pour la petit histoire, c'est que voulant quand même interviewer Michel Gondry, je lui ai laissé un message sur son répondeur. Par un autre contact j'ai su qu'il ne répondait à aucune sollicitation extérieure pendant ses vacances, hormis bien sûr lors de la soirée où il était totalement accessible. L'an prochain, je prévoierai le coup, et vous en aurez toute la primeur !
En bonus : le clip de "Around the World" de Daft Punk, "d'Isobel", de Bjork, et la pub Nespresso, avec Georges Clooney, tous réalisés par Michel Gondry.
Je ne saurai trop vanter ici, les attraits de la vie en pleine nature, puisque c'est mon quotidien depuis déjà deux ans. J'aurais l'occasion d'y revenir, mais je suis toujours étonné de voir la peur viscérale de gens habitant la ville, d'être complétement isolé en pleine campagne. C'est vrai que cette peur m'a aussi habité avant de vivre là, et de quitter Lyon.
Je me suis vite rendu compte de la richesse de ce qui pouvait s'y vivre, de la solidarité, des rapports humains, moins anonymes qu'en ville, et moins superficiels (qu'ils soient négatifs ou positifs).
Pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que je viens de voir le film "Le fils de l'épicier", et que je l'ai trouvé vrai, attachant, habile et bien fait. Enfin un film fait par quelqu'un qui n'a pas les "a priori" de base du parisien sur les gens de la campagne, à savoir : "Ils ne savent rien, ils n'ont rien, ils ne comprennent rien et (encore plus cynique), ils ne s'en rendent même pas compte".
La campagne c'est un autre univers, qui au lieu d'être d'être systématiquement comparé à la grande ville, gagne à être connu pour lui-même. Pour son authenticité, parce qu'il permet à l'homme aussi de redevenir authentique, de redécouvrir la base de ce qu'il est. Un vivant entouré de vivant.
Dans ce film, le héros est un fils qui a quitté sa famille pour faire sa vie à lui. La crise cardiaque de son père le fait revenir en catastrophe chez lui. Il assure donc le remplacement de son père et est confronté à la vie d'épicier itinérant, à des lieux de son métier de serveur dans une chaîne de restaurant à Lyon. Ce changement de vie va lui montrer de nouvelles priorités et va lui faire vivre des choses authentiques et belles.
Pour résumer :
La vie à la campagne, goûtez-y et vous changerez d'avis sur la campagne !
Si la nature est là, c'est peut-être pour nous aider à retrouver les racines de ce qui nous fonde vraiment.
Attention aux préjugés faciles du style : "Sans centre commercial, pas de vie" (heureusement que la vie existait avant les centres commerciaux !)
LA QUESTION TABOUE : Le brouhaha de la ville n'est-il pas plus confortable que le silence de la campagne, pour ne pas penser à l'essentiel ?