Je ne saurai trop vanter ici, les attraits de la vie en pleine nature, puisque c'est mon quotidien depuis déjà deux ans. J'aurais l'occasion d'y revenir, mais je suis toujours étonné de voir la peur viscérale de gens habitant la ville, d'être complétement isolé en pleine campagne. C'est vrai que cette peur m'a aussi habité avant de vivre là, et de quitter Lyon.
Je me suis vite rendu compte de la richesse de ce qui pouvait s'y vivre, de la solidarité, des rapports humains, moins anonymes qu'en ville, et moins superficiels (qu'ils soient négatifs ou positifs).
Pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que je viens de voir le film "Le fils de l'épicier", et que je l'ai trouvé vrai, attachant, habile et bien fait. Enfin un film fait par quelqu'un qui n'a pas les "a priori" de base du parisien sur les gens de la campagne, à savoir : "Ils ne savent rien, ils n'ont rien, ils ne comprennent rien et (encore plus cynique), ils ne s'en rendent même pas compte".
La campagne c'est un autre univers, qui au lieu d'être d'être systématiquement comparé à la grande ville, gagne à être connu pour lui-même. Pour son authenticité, parce qu'il permet à l'homme aussi de redevenir authentique, de redécouvrir la base de ce qu'il est. Un vivant entouré de vivant.
Dans ce film, le héros est un fils qui a quitté sa famille pour faire sa vie à lui. La crise cardiaque de son père le fait revenir en catastrophe chez lui. Il assure donc le remplacement de son père et est confronté à la vie d'épicier itinérant, à des lieux de son métier de serveur dans une chaîne de restaurant à Lyon. Ce changement de vie va lui montrer de nouvelles priorités et va lui faire vivre des choses authentiques et belles.
Pour résumer :
La vie à la campagne, goûtez-y et vous changerez d'avis sur la campagne !
Si la nature est là, c'est peut-être pour nous aider à retrouver les racines de ce qui nous fonde vraiment.
Attention aux préjugés faciles du style : "Sans centre commercial, pas de vie" (heureusement que la vie existait avant les centres commerciaux !)
LA QUESTION TABOUE : Le brouhaha de la ville n'est-il pas plus confortable que le silence de la campagne, pour ne pas penser à l'essentiel ?
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