Eric Louis blog

Combat spirituel

Drôle d'expression hein ? J'imagine que pour ceux qui n'ont jamais entendu ces deux mots ensemble, ça doit faire un peu byzarre. Hier, j'ai vécu en effet un moment un peu difficile, un peu "coup de boutoir" sur le moment, qui surprend parce que justement on ne le voit jamais venir.

Du style qu'en votre âme et conscience vous faites ce que vous pouvez, et quelqu'un vous tombe dessus, seulement pour ses propres raisons, que vous ne comprenez et ne partagez pas.

C'est là que le partage fraternel avec d'autres personnes compte beaucoup, car il permet d'y voir plus clair, de "discerner" et de voir parfois les choses sous un autre angle, ou bien de confirmer sa propre vision des choses. "Me suis-je trompé ?" Cette remise en cause normale ne doit pas nous interpeller plus que de raison. Il ne faut pas dans ces cas-là se remettre en question inutilement.

Avec ma soeur j'ai vécu ça pendant des années. Pour elle, c'était toujours "la faute des autres". Elle avait trouvé la parade pour ne pas trop se compliquer la vie. D'un autre côté, c'est sûr, rester ouvert à la critique rend vulnérable mais c'est ô combien précieux ! Ca permet de s'améliorer ! C'est tout le malheur que je lui souhaite!

Après, c'est sûr, il faut prendre le temps de voir de qui une remarque vient, de déceler les motivations de telle ou tel, et de ne pa en rester au premier degré. Une remarque dite parfois en l'air, peut être prise au sérieux inutilement. Ca en fait des "réglages" ! lol Mais ils sontsalutaires car ils nous aident à vivre. J'ai du les mettre en place pour grandir à mon tour.

J'arrête là mon speech mais je voulais vous partager cette réflexion un peu particulière ce matin. Si ça vous prend trop la tête dites le moi. ;) Mais ça m'intéresserait de lire vos réactions à ce sujet. De savoir si pour vous ces ajustements ont du se faire aussi ou pas.

Pour vous dire quand même le fin mot de l'histoire, avec quelques bonnes discussions au téléphone j'ai pu en parler avec plusieurs personnes (cela touchait à mon engagenement associatif "dans la pièce à côté" lol). Et je me rends compte qu'il y a souvent du positif qui ressort d'un moment difficile, si on veut bien l'accepter.

Cela permet de grandir. En l'occurence ces discussions en vérité nous soudent plus entre nous pour la mission dans laquelle nous sommes engagés. En tout cas j'ai pris l'habitude de mettre carte sur table quand il y a problème. Comme ça on le résout à plusieurs, et si la personne en face ne veut pas, c'est qu'elle n'est pas prête. Alors on tente de le faire avec les personnes qui restent ;) Et quand la tâche s'avère impossible, on lereconaitet on s'atèle à un combat moins destructeur et plus ajusté. (j'y reviendrai d'ailleurs sur ce point c'est super important je trouve)

L'autre n'est pas là par hasard. Son avis, même différent du mien, a toutes les chances de m'apporter un "plus". Personne ne se suffit à lui-même. Je pensais ça fut un temps pour me protéger, mais c'était pas forcément le bon réflexe. On est apellé à s'ouvrir aux autres. Ca prend du temps parfois, mais ça vaut vraiment le coup !

 

Bizz  à tous ! Excellente journée

 

Eric

 

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"Tu vas pas à l'église ?!!!!"

Comme je vous l'avais dit, j'étais de baptème hier. C'était le petit de la soeur à Didier, mon compagnon. Un petit bout de chou né le 29 décembre dernier. Avec un baptème original, puisque toute la messe était centrée autour. Le petit Nicolas était donc le roi de la fête ! Et moi d'immortaliser tout ça avec mon camescope.

Je me disais aussi que c'est pas tous les jours que je mets les pieds dans une église. Et faut bien avouer que je suis pas le seul. D'ailleurs, un des jeunes de la famille a préféré passer son temps au PMU, et il est venu nous rejoindre à la fin. C'était bien facile pour moi, après, l'air rigolard, de le traiter de "mécréant".

Je comprends trop bien cette attitude qui consiste à traiter de "non chrétiens" ceux qui ne remplissent pas régulièrement les bancs des églises.

Je comprends aussi la volonté des chrétens de se rassembler pour faire "église" à condition que celle-ci ne soit pas enfermante et coincée.

Faut dire que le prêtre polonais a bien assuré hier ! Guitare en bandoulière, discours simple et chaleureux, lieu clair, agréable et ouvert, tout y était ! On était heureux d'être là, et on se sentait bien. Le chant choisi insistait sur l'amour, ce à quoi nous sommes tous apellés. Il n'est pas anodin je crois de le rappeller (même si le mot est galvaudé et qu'on a du mal a rerouver son sens originel).

Tout ça pour vous dire que lors de mon intervention au groupe Lambda à Paris, j'ai été interpelllé sur la nature ma "pratique religieuse".  Sans détours, j'ai répondu que mon engagement à DUEC me prenait beaucoup de temps à Paris et en région, et que DUEC était comme ma paroisse. J'aime bien cette image d'un trou dans le toit de l'église avec de l'eau qui tombe sur quelques paroissiens. He ben depuis quelques années mon rôle a été d'aller "sécher ces paroissiens dans la pièce à côté". Je n'allais donc pas à la messe dans mon petit village. En fait, j'attendais le bon moment. Et cette interpellation tombait juste je dois dire.

En plus il parait que le curé dans mon village vient de changer. Et une succession d'évènements a fait que figurez-vous, en discutant j'ai été amené à laisser la semaine passée mes bouquins en dépôt au tabac presse de mon village. Je vais en laisser d'autres à la bibliothèque.

Comme quoi rien n'est figé. On pourrait fustiger sur des comportements qui nous rappellent à l'ordre sans savoir les détails de nos vies. Mais il peut arriver que ces interpellations n'arrivent pas par hasard et nous fassent réfléchir, nous provoquent pour avancer plus loin.

Bonne journée !

Eric

 

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Je vais m'y remettre !

Ca y est, plus possible de reculer, il faut que je me lance maintenant dans la version 2 du livre ! Dans les jours qui viennent je commence le chantier. Des choses que j'avais complètement occultées me reviennent et je me sens prêt à mettre la dernière main à l'ouvrage pour qu'il soit le plus abouti possible. Aujourd'hui, on est de baptème dans la famille, ça fait du bien de se poser un peu, car au delà du livre j'ai bien d'autres activités, c pour ça que j'avais un peu décroché ces derniers temps.

Entre autre, j'ai monté une radio un peu particulière dans mon village, qui devrait déboucher bientôt sur un projet plus conséquent et à plus grande échelle. Et puis, je suis aussi coach en perte de poids, bien être et forme. (moi même j'ai quand même perdu 18 kilos en 6 mois !) La plus difficile est donc de concilier toutes ces activités ensemble. En rentrant de croisière avec nos parents, j'ai pris la résolution de mieux organiser mon temps. Je me suis fait un tableau plein de post-its de couleur ! Comme à la maternelle ! Pour moi seule issue, faire simple pour etre efficace !

Sinon, c'est vrai que là tout s'accélère ! Donc je veux tenir la corde ! Dernièrement aussi j'ai eu un contact avec un écrivain comme moi qui a raconté sa vie (mais plus axé sur les blessures d'enfances avec un témoignage fort d'espérance au delà dela maltraitance) et qui est aux presses de la renaissance. On s'est échangé nos bouquins. On doit se voir bientot. C'est vrai que par mon engagement associatif à devenir un en Christ, je suis amené à rencontrer beaucoup de monde et c'est super enrichissant. je vais à Paris une fois par mois en gros. Je dois y aller en avril pour préparer au titre de DUEC la prochaine journée contre l'homophobie, avec d'autres associations.

Cette dynamique de rassemblement au dela des différences de chaque groupe me plaît beaucoup car c'est un  défi quotidien d'ouverture à l'autre dans toute sa différence. Mon parcours personnel m'a aidé à grandir à ce niveau là.

Voilà, un petit mot sans prétention pour renouer avec les messages réguliers ! merci à tous pour vos petits mots d'encouragement et bonne journée à vous !

Eric

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A l'ami dont je n'ai jamais parlé

 

Comme promis, voici enfin ce post concerné à cet ami dont je n'ai pas parlé dans mon livre. (cf le livre d'or où Frédéric m'a laissé un message y a déjà pas mal de temps).

Faut dire que je m'attendais pas à ce qu'il me dise ça. Je reconnais que je n'ai pas pensé à parler de lui, lors du "premier jet" de mon livre.  Comme je le lui ai dit "de vive voix" c'était trop "intime" (en tout bien tout honneur s'entend) et je ne pensais pas que ça servirait le fond de l'histoire.

Hé ben j'ai eu tort. Et je crois que c'est heureux pour moi de revenir dessus trois ans après, car je vais pouvoir etoffer d'anecdotes, approfondir des points pour donner plus de relief et de consistance, tout en gardant la trâme bien sûr.

Frédéric, je t'annonce que tu seras donc dans la version 2 que je proposerai aux editeurs (pour une diffusion nationale dans toutes les librairies).

En deux mots, Fred, c'est mon frère. Depuis toujours. Nos mamans se connaissaient et ont accouché à un mois d'intervalle à quelques chambres de distance. Et depuis on s'est plus perdus de vue. Une amitié souvent dans les silences, dans le fait qu'on est bien ensemble, qu'on a besoin l'un de l'autre, tout simplement. On passait toujours l'après midi entière à chercher un jeu intéressant et c'est toujours au moment de se quitter qu'on le trouvait. Des inséparables quoi, pour qui c'est pas important ce qu'on peut faire, l'important c'est de ne pas rompre le lien.

 Pourtant, nos chemins se sont séparés très tôt, juste au moment où il a redoublé son CM1 et que je suis passé en CM2. Après quand je suis arrivé en 6ème, on n'était plus dans la même école. En 5ème, je suis allé dans une autre école (privée sous contrat) à une vingtaine de kilomètres de mon village.

Peut-être le premier déracinement d'une longue de série, où on a décidé à ma place, et pas pour le meilleur (au moins dans un premier temps).

On aurait pu ne plus se parler, ne plus se voir, mais il n'en a rien été. Comme un lien de sang. Sans tapages, mais d'une solidité à toute épreuve. Aujourd'hui, il est marié, il a un adorable petit garçon qui est aussi coquin que son papa, très malicieux.

Il faut des fois une parole qui dérange pour réaliser des choses. Et sa réflexion me fait vous dire tout ça. S'il l'a marqué, et me l'a dit, c'est que c'est plus qu'une simple boutade, lui qui parle pas énormément. Frédéric, il me connait par coeur. Et j'ai pas besoin de lui parler, il me cerne peut-être mieux que moi-même. Ca ménerve, même, des fois ! lol

La seule chose qu'il avait pas vu venir, c'est mon homosexualité. Bien bête celui qui pourrait se targuer de l'avoir deviné, d'ailleurs, si même lui ne l'avait pas imaginé. Et c'est toujours facile de dire  "je m'en doutais" après coup, pour sauver la face, alors qu'il n'en est rien. Avec l'énergie que je déployais à le cacher c'est bien cavalier à mon sens, de prétendre une telle chose... Mais bon ça n'engage que celui qui le dit...

Il ne l'a appris que très tard, paradoxalement. Ca se comprend puisque j'ai accepté très tard. Il a été la premiere personne de mon entourage amical  à le savoir.

Voilà Frédéric, ce message t'es dédié et je peux dire que ça m'a occupé l'esprit pendant longtemps. Je ne savais pas comment te faire passer le message. Aussi tu sais ce qu'on va faire ? Je ne vais pas te dire que j'ai écrit ça sur mon blog, je vais attendre que tu le découvres (enfin pas trop longtemps ! lol )

Salut Frérot
et essaie un jour de prévoir un moment qu'on ai enfin le temps de se voir. Tu me manques. Une journée de parapente tous les deux ça te dit ? T'as mon numéro.

 

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