Eric Louis blog

La vie à deux

  Alors que j'étais en train de me demander ce que j'allais vous écrire pour ce mardi 30 septembre, je lisais le livre de Marc Levy, "Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites" (j'aurais l'occasion de vous en parler très vite vu la vitesse à laquelle je le dévore...), et je tombe sur une phrase qui fait mouche, sur la vie à deux :

"Il faut beaucoup d'amour, beaucoup d'espace. Un territoire que l'on invente à deux et où on ne doit pas se sentir à l'étroit."

Cette phrase m'a tout de suite rejoint. Parce que je trouve que c'est tellement juste. Aimer assez l'autre pour le laisser être lui-même, lui laisser assez d'espace, ne pas le "mettre sous cloche". Avec Didier, c'est tout à fait ce que l'on vit, et je dois dire que ça nous réussit plutôt bien.

Comme quoi l'amour appartient à tout le monde ! Et cette phrase je crois, souligne très bien, que l'amour, qu'il soit hétéro ou homo, est avant tout humain. Et c'est pour cela que les mêmes questions se posent. Acceptation de l'autre, possessivité... Et l'humain doit rester à sa place d'humain, et au lieu de tout vouloir contrôler dans sa vie et celle de l'autre, qu'il accueille seulement le privilège qui lui est fait : aimer et être aimé !

Et cette intensité du moment présent ne se "capture" pas, elle s'accueille, tout simplement.

"Corporate"

  Ce terme anglais, voire même américain (prononcez corporeillte) exprime la dévotion sans faille d'un employé pour son entreprise. D'ailleurs, vous remarquerez que l'on n'emploie pas des termes connus comme fidélité, ou loyauté. On a donc pris ce terme très moderne, pour montrer aux employés qu'ils se devaient de se dévouer corps et âme à leur entreprise.

La récompense ? Non mais vous voulez rire ! Estimez-vous heureux de travailler dans l'entreprise ! Loyauté ? Fidélité ? Egards pour quelqu'un qui est depuis 30 ans dans l'entreprise ?
Depuis quand une entreprise a du coeur ? Le "corporate" sert donc à presser un employé au maximum de ses capacités, car l'entreprise le mérite bien !

Un raisonnement qui se discute... PPDA, viré presque par texto, une journaliste (Forence Shaal) presqu'humiliée par sa direction (pour une bévue de 35 secondes et 35 ans d'ancienneté...) Tout ça pour quoi ? Pour qu'un nouveau patron puisse assoir son autorité, pour "rajeunir" un personnel... Non mais quel cynisme !

Et ne parlons pas, en pleine crise fiancière, de ces traders virés du jour au lendemain, ou de ces entreprises en France qui virent d'un côté un patron avec force indemnités, et refusent une rallonge à leurs ouvriers...

Pour l'avoir vécu, l'ambiance dans une grosse entreprise (médiatique à fortiori) est très particulière. Ici on ne respecte pas les individus, mais les individus sont là pour aduler l'entreprise. Au mépris de leur intégrité, de leur équilibre (cf les suicides à Renault par exemple).

Le libéral a ses risques, certes, mais au moins la personne est libre. Je crois que le plus grand risque des grosses entreprises est d'enlever la liberté et l'intégrité de l'individu. De l'esclavage moderne, et autojustifié. Une manne pour quelque opportuniste un peu tordu en mal de pouvoir...

Comme quoi l'homme, cherche toujours à se départir des valeurs de base qui font que nous sommes tous égaux. En ça l'entreprise est un bon outil d'écrasement de forts sur les faibles. Et le tout, en plus, avec beaucoup de mauvaise foi. Difficle d'être libre dans de telles conditions  !

Le plus bel exemple de liberté, pour moi, c'est Jésus. Il n'a jamais eu peur, et jusqu'au bout, d'incarner sa différence et de se départir des faux semblants. Toujours sur la même ligne, aussi exigeant avec lui-même qu'avec les autres. Dans un seul but : pas le profit, pas le pouvoir. Mais l'amour, tout simplement.

Et si nos entreprises s'humanisaient ? Contrairement à ce qu'elles croient, elles auraient tout à y gagner !

 

"Panique financière"

  Cette expression, entendue aujourd'hui dans la bouche de Georges Bush m'a fait sourire. Alors que les Etats Unis et même le monde entier traverse une crise financière inédite, on s'aperçoit de notre dépendance à l'argent.

Combien le fait de ne plus pouvoir compter sur la sécurité matérielle peut nous "paniquer". J'admire la génération de nos grands parents qui vivaient avec peu. (ils étaient bien obligés, me direz-vous !) Mais est-ce que en ayant peu finalement, il ne leur restait pas l'essentiel ? Des rapports humains vrais, pas intéressés, des échanges simples, mais pas superficiels...

Aujourd'hui, un jeune préfère s'entourer de technologie. Ca le "sécurise". Un Ipod sur les oreilles, pour ne pas devoir affronter un autre humain qui va peut-être me déranger, m'interroger sur ce que je suis.

Le monde matérialiste nous conduit donc à la consommation, à l'individualisme, qui lui-même nous pousse à nous isoler et à repousser l'autre. Alors me direz-vous, pourquoi avoir autant de choses si c'est pour ne pas les partager ?

On dit souvent que ce sont les pauvres qui sont les plus généreux... Peut-être parce que ce sont ceux qui ont le plus à donner, finalement. Ceux qui ont compris que posséder des choses, c'est pas une qualité humaine.

Et qu'on peut être riche de ce que n'a jamais eu !

LA QUESTION TABOUE :  En quoi notre rapport aux choses matérielles interfère dans nos rapports avec les autres ?

Bonheur de vivre

  Ce mercredi après-midi, j'étais à Montpellier. J'ai vécu un bel échange fraternel. Il faisait doux, on était bien. Et en pensant à ce que j'allais vous écrire en rentrant, je me suis dit : "Ce que j'ai vécu cet après midi était un bonheur simple, loin des calculs mercantiles".

Gratuit, pas cynique pour un sou. Oui même si comme on l'a vu hier, le monde dans lequel on vit n'est pas parfait, il y a toujours moyen de se réjouir de quelquechose et de remercier le ciel pour ça.

Merci Seigneur, pour cet après midi agréable, et merci parce que j'ai la faculté de déceler encore dans ma vie cet petits moments précieux, qui font de la vie une belle aventure.


La question taboue : Et si nos frustrations ne nous empêchaient pas parfois, d'avoir avoir une vie plus douce ? Une vie où la frustration intellectuelle s'efface, et les sensations du moment présent nous réconcilient avec le bonheur de vivre, tout simplement.

Angoissé du rangement

  Je suis quelqu'un de très désordonné. Je ne sais pas ranger. Pourtant, le fait d'avoir désormais un bureau tout neuf m'oblige à affronter cette fâcheuse habitude.

Tout seul, je me décourage vite. Pourquoi ? Parce que mes objectifs sont impossibles. Je voudrais être quelqu'un de rangé, mais je crois que je commence par la fin ! Et rien que de penser à ça, je vois déjà que j'en suis incapable, et le pire c'est que je me culpabilise de ne pas y arriver.

Gamin, ma mère avait trouvé la solution radicale de tout jeter par la fenêtre et de me donner un délai pour que tout soit nickel. Au lieu de me donner une méthode, elle m'a transformé en angoissé du rangement. Je ne vous raconte pas cela pour me faire plaindre. Mais plutôt vous partager ma découverte.

Didier, gentiment, m'a proposé de m'aider à ranger. Il a fallu du temps pour que j'accepte, parce que pour moi c'est quelquechose que je devais arriver à faire tout seul. Point Barre. Et comme la vie c'est tout, sauf des vérités tout faites, grâce à lui j'ai entrevu un bout de la solution :

"Tu sais, ça prend du temps de bien ranger. Au début tu dégrossis. Après tu retries. Et au final tu classes tout à sa place."

Chacun de nous est plus ou moins doué pour faire telle ou telle chose. Plutôt que de tomber à bras raccourcis sur quelqu'un qui n'arrive pas à faire quelquechose que nous,  nous savons faire, prenons plutôt le temps de lui montrer qu'il y a une solution. Au lieu de juger, encourager avec méthode.

Ca ne rend pas pour autant pour moi la chose plus facile. Au moins elle devient faisable.
Plus d'échec paralysant et culpabilisant. J'affronte mon défaut au lieu de le fuir.

Je m'imaginais en héros du rangement, je ne le serai jamais. Petit à petit, je peux arriver à mon objectif, avec les moyens qui sont les miens.

Plus réaliste, plus concret. Me rêver excellent ne servira qu'à me décourager avant d'agir.

L'homme, simple disque dur ?

 
En vous parlant il y a quelques jours de Michel Gondry, je vous parlais aussi de son fabuleux film "Eternal Sunshine of the spotless mind".

Ca m'a fait penser à un autre film que j'avais beaucoup aimé également, bien que moins onirique, mais tout aussi philosophique, "Mémoire effacée".

Comment ce dont nous nous souvenons, articule notre vie de tous les jours ? Est-ce que ce sont simplement des données dans un disque dur (notre cerveau), stockées durablement ? Ou est-ce que ces souvenirs conditionnent aussi notre façon d'appréhender le monde ?

C'est sur cette réflexion que se basent ces deux films. Le personnage de Jim Carrey s'imagine qu'en gommant le souvenir de celle qui le fait souffrir il va tout solutionner. Or, l'apport d'une relation humaine, et amoureuse de surcroit, ce n'est pas que du désagrément. C'est aussi un attachement à l'autre qui nous aide à mieux avancer dans la vie , qui nous rend plus "complet".

Dans "Mémoire Effacée" des extraterrestres arrivent à enlever le souvenir même de la maissance de son petit à une mère. Je ne vous raconte pas ce qui se passe alors, mais je vous dirai simplement que finalement nos relations aux autres, sont plus que des souvenirs. C'est  aussi une partie de nous-mêmes, impossible à effacer.

C'est là que l'humain et son cerveau, fait la différence avec une machine dotée d'un disque dur. Car les mots relation, humanité, sentiments ne sont que sont que pour l'homme.

Lui seul peut transcender ce qui pourrait être qu'une somme de données effacables ...

 

Plus d'infos sur ce film

Fatigue, mon amie

  Après la semaine de fou de la semaine dernière, où il fallait absolument être prêt pour la crémaillère, forcément j'accuse un peu le coup cette semaine.

Pour certains, c'est un sujet tabou, mais je suis quelqu'un qui ne sait pas mentir, et qui dit les choses comme elles sont.

Pour certains c'est indécent pour un "jeune" de dire qu'il est fatigué. Etant en super forme maintenant, c'est vrai que quand j'ai quelquechose à faire je ne me ménage pas (voyez le mur en une journée dont je vous parlais jeudi).

Par contre, étant volontaire, j'avais beaucoup de mal jusqu'à maintenant à considérer la fatigue comme une amie. Parce qu'au delà d'être un empêchement provisoire à l'action, c'est quand même un signal fort, quelquechose qui nous humanise, car nous ne sommes pas qu'une somme de volontés, mais aussi un corps, qui a ses règles, et c'est quand même la base de notre vie sur cette terre, et on l'oublie vite !

"Qui veut voyager loin, ménage sa monture" comme dit le proverbe.

En effet, ce n'est pas seulement parce qu'on "veut" voyager loin qu'on y arrive, il faut prendre les dispositions concrètes pour que ce soit le cas. Les voyageurs à cheval (époque du proverbe) prévoyaient toujours dans le temps du trajet, un temps de repos pour le cheval, sinon celui-ci pouvait mourir en route.

LA QUESTION TABOUE : Dans un monde d'idées, d'informations, acceptons-nous les informations internes que notre corps nous fait passer ?

 

Eric le philosophe

"Faute de mieux, on fait ce qu'on peut !"

Voilà ce que je me suis dit l'autre jour, et ça m'a fait un bien fou.

Déjà occupé à de nombreuses choses, il se trouve que comme par hasard, quelqu'un de super connu médiatiquement débarquait à côté de chez moi. Mon âme de journaliste toujours aiguisée, j'avais donc décidé d'y aller.

Mais les obstacles nombreux faisaient que non, décidément, il était plus sage de ne pas y aller.

Et pour un volontariste comme moi, c'est toujours énervant de ne pas arriver à ce que j'ai décidé. Je crois que cette phrase sorti toute seule, je vais la garder, et elle m'accompagnera tous les jours.

La photo : c'est moi en train de faire le malin à me prendre en photo tout seul ;) Fallait bien illustrer le post ....

Mardi 9, je vous en dis plus sur cet étrange phénomène médiatique qui a débarqué à 40 kms de chez moi.

Indices : C'est lui qui a realisé la pub Nespresso avec Georges Clooney, mais aussi "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" avec Jim carrey, et des clips des Stones,  de Daft Punk ...
Une surprise à celui qui trouve ;)