Lundi et mardi, j'étais à Montpellier pour un stage de récupération de points. Un stage fort intéressant et qui m'a permis de revoir bon nombre d'idées préconcues sur la conduite.
Le conseil du formateur fut notamment celui-ci : Toujours rouler en dessous de la vitesse permise (80 pour 90, 120 pour 130 ...)
En rentrant à la maison, j'essayais ce conseil, et je constatais notamment l'impatience des conducteurs derrière moi. "Il faut avoir la force de caractère de résister" m'a dit le formateur.
Il faut savoir que plus de 90% des gens s'estiment bons conducteurs, et qu'il y a rarement de remise en question ches les gens qui n'ont pas de retrait de points ou d'accident. Et 85% des gens ont encore leurs 12 points. La roulette russe du destin est donc souvent la seule à donner l'occasion de revoir ses mauvaises habitudes.
Vous savez là où il y a toujours plus d'accidents ? Aux endroits où on se sent en sécurité ! Seul sur une ligne droite par exemple.
A l'époque, (1945) on conseillait de ne pas partir sans "un petit dernier pour la route"
On voit donc que la façon de conduire est très culturelle finalement. Le monde d'aujourd'hui, très individualiste, présente donc la voiture comme un prolongement de soi-même. Un conducteur est d'abord chez lui, protégé du monde extérieur dans sa voiture.
Il faut donc faire sa place, mais en aucun cas s'harmoniser avec les autres voitures. Une inconscience qui brise des familles. Et dont on a la pire des difficultés à saisir les conséquences.
En ça, cette campagne de la sécurité routière est très juste :
Et voilà un mini stage de 3 minutes rien que pour vous (âme sensibles s'abstenir)
Le 10 octobre prochain, ça fera 19 ans que Maman s'est tuée dans un choc frontal. La meilleure chose que je peux faire en sa mémoire, c'est de corriger mes mauvaises habitudes, de vitesse et d'inattention.
LA QUESTION TABOUE : Pourquoi des stages réguliers et obligatoires ne nous sont-ils pas proposés ?
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