Histoire de faire une pause dans la semaine, je me suis permis un petit film, jeudi à 18h. Première fois que j'étrainais le multiplexe de Carcassonne.
Mon choix s'est porté sur "La tête en friche" de Jean Becker. Petite salle, mais avec un bel écran, seulement deux autres personnes pour voir ce film.
Je suis ressorti enchanté. Parce que ce film est simple, mais tellement rempli de fraîcheur, d'ouverture.
Une belle ode au partage et à la tolérance. Personnellement, et au risque de vous surprendre, même si j'écris, je ne suis pas un grand lecteur. Mes premiers livres, je les ai d'abord lus pour les autres. Des heures durant, je faisais la lecture à ma grand'mère. Et vous savez quoi ? Elle m'a autant apporté par ses réactions que moi en consacrant des heures pour elle.
Mon père, quand il a eu un décollement de rétine, était cloîtré dans sa chambre. Je devais avoir autour de 13 ans. J'ai passé des heures et des heures à lui enregistrer un livre d'Agatha Christie, devant la chaîne hifi de notre petit salon.
Transmettre. Voilà ce qu'à plus de 90 ans cette petite dame abandonnée par sa famille dans une maison de retraite fait encore, et voila ce qui la fait vivre. Ce qui la rattache aux autres.
Vous comprenez donc facilement pourquoi cette histoire me touche. Germain n'a pas été gâté par la vie, il en a pris plein la gueule. Pourtant, il garde sa fraîcheur, son envie d'avancer, sa curiosité, sans cynisme aucun. Il subit sa mère, (à juste raison) tout en continuant de l'aimer malgré tout, et sans tomber dans la haine.
Ce qu'il ne sait pas, c'est que la vie donne toujours raison à ceux qui ont aimé les premiers.
Et comble de l'espérance, dire à celui qui n'a rien eu comme tout le monde, que c'est une chance pour lui. Qu'il ne sera donc jamais blasé de rien, car il sera toujours dans l'émerveillement de ses nombreuses découvertes.
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