Un Dieu pour Haïti

Le monde entier en parle, et se mobilise.

 

 Dimanche, je regarde France 2. Et cette question inattendue arrive sur le tapis, et c’est le réalisateur Patrice Leconte (Les Bronzés) qui s’en fait l’écho : « Pourquoi Dieu ne fait rien ? ». Et selon lui, personne n’a été capable de bien répondre à sa question. Oui, le drame d’Haïti est profondément injuste. Oui, c’est  normal d’être en colère ! Ca m’a fait penser tout de suite à Jésus sur la croix. Qu’est ce que tout le monde attend à ce moment là ? « Sauves-toi toi-même ! »  « Epates-nous ! ».

 

Encore plus aujourd'hui, dans une société où le show et le spectacle règnent,  l’image d’un « Dieu Hollywoodien Tout Puissant » est tentante, et profondément humaine. D’ailleurs, n’oublions pas la tentation originelle du fourbe serpent : « Vous serez comme des dieux ». Alors donc voilà, peut-être que nous ne voyons pas Dieu comme il est vraiment…. Il est peut-être là le problème…  Un gros malentendu ! Là où l’homme attend de l’extravagance divine  envahissante, Dieu nous parle de sacrifice, d’espérance, et surtout de liberté. Oui, il a préféré sacrifier son fils, au lieu de nous faire un « son et lumière » sur la croix. Il a préféré toucher nos cœurs en profondeur, au lieu d’un show paillette « évangélico-fondamentaliste ». Pour revenir à Haïti, et à la question Patrice Leconte, « Où est Dieu ? » Il est dans cet élan de générosité mondial, qui grâce aux technologies actuelles, a pu se concrétiser au plus vite. Il est dans ces gens qui prient, qui ne veulent pas laisser tomber. Il est dans ce président sénégalais, prêt à céder une partie de son pays pour servir de terre d’asile. Il est dans ces médecins, ces gens qui donnent de leur temps où qu’ils soient pour penser à cette occasion, à ceux qui en ont besoin.

 

Et si Dieu ne peut pas intervenir pour empêcher une catastrophe, il est cependant dans les cœur des hommes. Hommes responsables de leurs actes, devant tous les évènements de la vie, heureux ou malheureux. Libres d'espérer en Dieu ... ou pas.

 Photo : Courrier International