Ce jour-là, je voulais simplement mettre la télé avant de manger. Je tombe sur l'hommage national aux 10 jeunes français tombés pour la France en Afghanistan. Le choc.
On entend alors le témoignage de jeunes passionnés, engagés dans l'armée par choix.
Et alors qu'avec 150 morts les Etats Unis convoient presqu'en cachette les victimes d'un conflit sans fin, la France prend le temps d'honorer la mémoire de ceux qu'elle ne pensait pas voir partir si vite.
Elle prend conscience qu'elle peut être atteinte par la violence du monde.
Au delà des choix tactiques ou politiques qui sont loin d'être simples ou évidents, je veux simplement avoir une pensée pour ceux qui sont prêts à donner leur vie au service d'un pays.
Dans un monde où on croit vite que tout nous est dû, où on croit évident d'être libre, où la plupart des jeunes actifs aujourd'hui n'ont jamais connu la guerre, sâchons aussi reconnaître, que non décidément non, nous devons toujours quelquechose à quelqu'un, et nous n'existons que parce que l'autre est là pour nous le rapeller, et c'est dans cette relation à l'autre, que peut-être, nous pouvons peut-être être un peu meilleur demain.
Parce que cet autre, justement, en a peut-être (et même sûrement) besoin.
Depuis que j'ai écrit ce post, il y a eu l'affaire des photos de Paris Match, je ne sais pas encore ce que je vais écrire dessus, mais je vous prépare ça pour la semaine prochaine.
(Contrairement à ce que j'avais eu dans un premier temps comme infos, ce n'est pas 150 mais 500 morts américains depuis le début du confit en afghanistan. Source : Hervé Maurin, ministre de l'intérieur )
Rédigé par : Eric Louis | 07 septembre 2008 à 05:31