Ce terme anglais, voire même américain (prononcez corporeillte) exprime la dévotion sans faille d'un employé pour son entreprise. D'ailleurs, vous remarquerez que l'on n'emploie pas des termes connus comme fidélité, ou loyauté. On a donc pris ce terme très moderne, pour montrer aux employés qu'ils se devaient de se dévouer corps et âme à leur entreprise.
La récompense ? Non mais vous voulez rire ! Estimez-vous heureux de travailler dans l'entreprise ! Loyauté ? Fidélité ? Egards pour quelqu'un qui est depuis 30 ans dans l'entreprise ?
Depuis quand une entreprise a du coeur ? Le "corporate" sert donc à presser un employé au maximum de ses capacités, car l'entreprise le mérite bien !
Un raisonnement qui se discute... PPDA, viré presque par texto, une journaliste (Forence Shaal) presqu'humiliée par sa direction (pour une bévue de 35 secondes et 35 ans d'ancienneté...) Tout ça pour quoi ? Pour qu'un nouveau patron puisse assoir son autorité, pour "rajeunir" un personnel... Non mais quel cynisme !
Et ne parlons pas, en pleine crise fiancière, de ces traders virés du jour au lendemain, ou de ces entreprises en France qui virent d'un côté un patron avec force indemnités, et refusent une rallonge à leurs ouvriers...
Pour l'avoir vécu, l'ambiance dans une grosse entreprise (médiatique à fortiori) est très particulière. Ici on ne respecte pas les individus, mais les individus sont là pour aduler l'entreprise. Au mépris de leur intégrité, de leur équilibre (cf les suicides à Renault par exemple).
Le libéral a ses risques, certes, mais au moins la personne est libre. Je crois que le plus grand risque des grosses entreprises est d'enlever la liberté et l'intégrité de l'individu. De l'esclavage moderne, et autojustifié. Une manne pour quelque opportuniste un peu tordu en mal de pouvoir...
Comme quoi l'homme, cherche toujours à se départir des valeurs de base qui font que nous sommes tous égaux. En ça l'entreprise est un bon outil d'écrasement de forts sur les faibles. Et le tout, en plus, avec beaucoup de mauvaise foi. Difficle d'être libre dans de telles conditions !
Le plus bel exemple de liberté, pour moi, c'est Jésus. Il n'a jamais eu peur, et jusqu'au bout, d'incarner sa différence et de se départir des faux semblants. Toujours sur la même ligne, aussi exigeant avec lui-même qu'avec les autres. Dans un seul but : pas le profit, pas le pouvoir. Mais l'amour, tout simplement.
Et si nos entreprises s'humanisaient ? Contrairement à ce qu'elles croient, elles auraient tout à y gagner !
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